En 2011 au Canada, on estime à 23 400 le nombre de femmes qui recevront un diagnostic de cancer du sein et à 5 100 le nombre de celles qui en mourront. En moyenne, chaque jour, 64 Canadiennes apprendront qu'elles sont atteintes du cancer du sein et 14 Canadiennes mourront des suites de la maladie. Une femme sur neuf risque d'avoir un cancer du sein au cours de sa vie. Une femme sur 29 en mourra. Le 16 décembre 2011, je suis devenue officiellement une des 23 400 femmes ayant un diagnostic de ce cancer. En 2021, on estime que 229 200 Canadiens recevront un diagnostic de cancer et que 84 600 décèderont du cancer.


samedi 25 août 2012

Hormothérapie, rappel quotidien



Pour ceux qui arrivent sur ce blogue pour la première fois,  je suggère de commencer par le début. Les liens sont présentés par ordre chronologique dans la colonne de droite. 

Un jour à la fois. J'en suis au 85e jour de l'après dernier traitement de chimiothérapie. Au 32e jour post radiothérapie. À la veille d'amorcer cinq années de l'hormonothérapie (anti-oestrogène) où l'absorption quotidienne de l'Arimidex sera le rappel incessant de la menace permanente du cancer.

Le temps s'est embrouillé dans ma tête, lors de mon dernier billet : ce n'est que le 11 septembre que je rencontre mon chirurgien pour le suivi prévu et non pas le 11 août comme annoncé. Heureusement, mardi 21 août, j'ai été chaleureusement accueillie par mon médecin de famille, lequel a toute ma confiance. 

Au cours des dernières semaines, afin de mieux interpréter tous les signes qui pourraient surgir lors du traitement, je me suis mise sous observation. Le but, bien  identifier les symptômes présents pour les distinguer des effets secondaires subséquents à la prise de l'Arimidex. J'ai déjà des moments de fatigue soudaine, des douleurs musculaires sporadiques et autres petits ennuis consécutifs à la chimio et la radiothérapie. Effets qui dureront encore quelques mois, assure mon médecin. Donc pas de panique, ne pas tout mettre sur le dos de l'Arimidex.

J'ai également noté, pesé et examiné tout ce que je consomme pour en retenir le nombres de calories, ainsi que la quantité de protéines et de calcium ingérés. Il me faut 60 gr de protéines par jour et 1200 mg de calcium. Je tente aussi de maintenir les calories entre 1200 et 1500 maximum. Ma moyenne sur 20 jours a été de 1340 calories, de 64 gr de protéines et de 700 mg de calcium. Ces résultats confirment que je parviens à combler mon déficit en protéines et donc éliminer le problème d’œdème aux pieds et chevilles (du moins il y a une nette amélioration). Par contre, il démontre que le supplément de calcium recommandé par l'oncologue est à envisager. La dose prescrite était de 1000 mg. Avec l'assentiment de mon médecin de famille, je fais un compromis et m'en tiendrai à 500 mg, ce qui maintiendra mon taux à 1200 mg ou plus. Le risque d'excès sera moins grand et peut-être aussi les effets secondaires dont la constipation n'est pas le plus déplaisant. On réévaluera la situation quand j'aurai les résultats de l'ostéodensitométrie; examen que je passerai sans doute en décembre, compte tenu que le délai d'attente pour la densitométrie osseuse à l'hôpital de Chicoutimi est de six à neuf mois. Concernant le calcium, les études ne font pas l'unanimité selon les continents. Ici, le guide canadien recommande pour mon groupe d'âge 1200 mg alors que les pays européens se limitent à 800 mg. Ce qui est important,rétorque mon médecin, c'est de ne pas négliger l'apport de la vitamine D. 

Il me faudrait aussi soumettre à ma vigilance le magnésium et le fer. Je vais, dans l'immédiat, me contenter des résultats de mes prises de sang et plus encore aux confidences de mon corps.

Voilà... je suis prête pour prendre avec détermination le sentier de l'hormonothérapie. Gaétan a su me rassurer sur les effets majeurs possibles qui m'inquiètent le plus, thrombose et problème hépatique, considérant mon propre état de santé et des statistiques rassurantes. Par contre, il m'assure que je n'échapperai pas à la fatigue et autres petits ennuis apparentés à la ménopause. Le défi : ne pas succomber à la tentation de se laisser aller mais plutôt combattre les effets. Ma nature guerrière me sera encore utile.

Pourquoi je commence demain? Parce que je veux profiter d'une Veuve Clicquot qu'un ami très cher m'apporte aujourd'hui pour célébrer l'armistice. Évitant ainsi le risqué mariage entre médication et alcool.

18h35 : plaisir accompli. Les bulles de Veuve clicquot se sont éparpillées dans les flûtes pour ma joie partagée avec des personnes aimées. Un bouquet d'iris prolongera le souvenir de cet après-midi joyeux. Demain sera fait d'autres plaisirs. Vivre un jour à la fois.


Veuve Clicquot et bouquet d'iris pour célébrer l'armistice
Merci Jerry. 




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